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98411 Saint Paul et Amsterdam

 

 JOURNAL DE BORD (scroll down for pictures with English captions)

 

Dimanche 09 Avril 2017 (Jour 19)

Pas de petit-déjeuner ce matin. Journée tranquille.

12h : Une alarme retentit. Incendie à bord, l’équipage est demandé à son poste. Évacuation du pont C. Les voyageurs du pont F sont dirigés dans un premier temps vers le PC scientifique. Nous sommes ensuite escortés au forum où se trouve le reste des voyageurs. L’équipage tente de nous rassurer mais nous sommes tout de même anxieux.

12h25 : l’incendie est circonscrit et l’alarme est levée. Plus de peur que de mal. Il s’agit d’un sèche linge qui a sauté…

15h : Séance philatélie en vue de notre prochaine escale à Amsterdam. Nous sommes maintenant des pros alors la séance est rapide grâce au rythme cadencé des tampons.

St Paul et ses « oubliés », Amsterdam, dernières terres australes françaises et 3ème district de notre voyage nous attendent.

Nous aurons la chance de survoler l’île St Paul demain matin.

 

Lundi 10 Avril 2017 (Jour 20)

Ohhh, nous sommes devant l’île St Paul… Le tour en hélico promet d’être spectaculaire… On peut apercevoir le cratère effondré et la mer qui a envahit l’intérieur.

8h50 : A bord de l’hélico pour le survol de St Paul en 10 minutes chrono. MAGNIFIQUE !!!

Dire qu’il y a des gens qui ont été oubliés sur cette île pendant 15 ans… Une conserverie de langoustes y avait été installé avec une fin tragique pour la plupart des habitants...

Il faut maintenant préparer nos sacs pour passer 3 nuits en cabane sur Amsterdam. Dernier tour en biosécurité.

Le départ est prévu à 15h30 pour la base permanente de Martin de Viviès pour nous permettre de rejoindre nos cabanes respectives avant la nuit.

Nous sommes accueillis à la descente de l’hélico par le chef de district, Laurent en écharpe tricolore.

A 16h30, nous partons rejoindre notre cabane. Cette nuit ce sera la cabane Ribault. Petite ballade de 30 minutes au milieu des otaries et des « pups » d’environ 4 mois. Il y en a partout.

Il faut être prudent avec les otaries car elles peuvent être agressives et nous mordre à tout moment. Nous avons donc tous un bâton au cas où pour les effrayer.

La cabane se trouve au bord de la mer au milieu des otaries et de leur chant « mélodieux » (entre grognement, rugissement, beuglement et bêlement). La nuit s’annonce sous de beaux auspices…

Nous nous installons dans la cabane où nous serons à 10 ce soir. A noter qu’il n’y a pas de toilettes et de salle de bains...

Une fois installés, préparation de l’apéro et au menu de ce soir, langoustes d’Amsterdam !

La langouste endémique d’Amsterdam, une des précieuses ressources halieutiques des TAAF.

 

Mardi 11 Avril 2017 (Jour 21)

La nuit fût très courte. Nous avons pu profité de la signature vocale de chacun en plus de celle des otaries qui chantaient sous nos fenêtres. Quel concert !

Petite toilette de chat, rangement du paquetage et départ prestement pour la base au Skua (Vie-Com) pour le petit-déjeuner.

Quelle opulence sur cette base Martin de Viviès : croissants, pains au chocolat, sélection de petits pains variés et de jus. Sachant que nous sommes dans les terres australes et que le Marion ne passe que 4 fois par an…

9h : départ pour le bois de phylica et la pointe BMG. En 2 bonnes heures de marche, nous apprenons tout sur le phylica (Phylica arborea), le seul arbre des terres australes et sur les bovins qui ont été introduit et ont peuplé l’île. Le phylica est une des rares plantes endémiques de l’île.

Retour à la base pour le déjeuner à 12h30 tapantes. Un buffet de langoustes et de victuailles en tout genre a été dressé. Le dessert n’est pas en reste. Tout le monde se régale.

A 14h, nous partons pour la MAE (mare aux éléphants) où se trouve les otaries… Pas très logique, mais enfin. Pour nous, c’est plutôt la MAO.

Nous observons les otaries et leurs pups dans un vacarme organisé. Ensuite, Correntin notre accompagnateur de la Réserve Naturelle nous emmène dans un champ de ciguë où il nous explique comment l’arrachage manuel de cette plante introduite semble porter ses fruits, la ciguë étant une plante toxique.

De retour à la base, nous préparons notre départ pour la cabane Antonelli où nous dormons ce soir. La cabane se situe au bord du cratère Antonelli à 1h de marche environ.

Nous partons donc à 16h30. Nous serons 4 ce soir à la cabane en plus de Correntin.

En chemin, nous cueillons quelques branches de fenouil (non indigène) pour faire une tisane après dîner.

Nous arrivons à la cabane juste à la tombée de la nuit. La cabane est un minuscule refuge perché sur le bord du cratère avec vue sur une forêt de cyprès et des rares pommiers encore présents sur l’île. La cabane est douillette, « cosy » avec 4 couchettes. Mais la cabane est penchée vers l’intérieur du cratère et il semblerait qu’elle bouge à chacun de nos pas. Comme à Ribault, la salle de bains et les toilettes se trouvent sous les étoiles...

Nous préparons l’apéro et le dîner après nous avoir changé et mis nos vêtements à sécher car complètement trempés de sueur !

Nous dînons à la lueur des bougies en racontant des blagues. Notre tisane de fenouil engloutie, nous nous préparons pour la nuit. Ô ciel, Correntin a décidé de dormir à la belle étoile !

 

Mercredi 12 Avril 2017 (Jour 22)

La nuit fût reposante. Quelle différence ! Je me réveille avec le mal de terre et je ne suis pas la seule… Je n’aurais jamais pensé que cela existe et c’est une drôle de sensation.

Départ à 7h pour le Skua. Nous arrivons tranquillement avant 8h pour le petit-déjeuner que nous engloutissons.

Puis une petite toilette de chat et c’est parti pour aller planter les phylica autour de 9h. Cette plantation de phylica est inscrite dans le cadre d’un plan de restauration de l’île à son état quasi-originel.

Nous plantons donc 2 phylica derrière la base au nom évocateur de Gwada-Tesin ;-)

On prendra des nouvelles de nos protégés une fois de retour pour savoir s’ils sont en pleine forme…

Puis, nous nous rendons chez le Gérant Postal pour poster nos 2 courriers et mettre les beaux tampons du district, qui ne partiront qu’avec l’OP2 lors du passage du Marion en Septembre.

De retour au Skua, un buffet pantagruélique nous attend !

A 14h, nous partons pour la pointe Bénédicte avec un détour par la pointe de la Vierge où nous apercevons un groupe d’orques. Spectacle incroyable ! On y croyait plus surtout ici à Amsterdam. Nous nous attendions plutôt à les voir à Crozet pour le beaching à attraper des bonbons (bébés éléphants de mer) sur la plage.

Nous arrivons finalement à la pointe Bénédicte où les campagnards analysent la qualité de l’air sur l’île… l’air le plus pur se trouve ici…

On a la chance d’apercevoir encore les orques qui se sont rapprochés des côtes.

16h30 : retour à la base pour récupérer nos affaires pour la cabane Ribault. Ce soir, c’est notre dernière nuit en cabane ! Finalement …

Après dîner, une petite partie de Kerjack pour se détendre. Nous faisons des adeptes.

 

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Jeudi 13 Avril 2017 (Jour 23)

Nuit plutôt calme. Pas trop de ronflements perturbants durant la nuit ...

Nous partons à 7h de la cabane sous une pluie diluvienne. Pour notre dernier jour sur l’île nous sommes gâtés. On nous avait dit que des 3 districts austraux, Amsterdam bénéficie du climat le plus clément … Nous arrivons donc trempés au petit-déjeuner.

Le programme aujourd’hui est léger : visite de la base puis pot du chef de district à la résidence.

Nous visitons la mosquée où se fait l’assainissement de l’eau de pluie car il n’y a pas de rivière à Amsterdam. Correntin nous emmène ensuite à l’Otarie Club, ancienne boucherie située dans un tunnel de lave. Nous visitons également le jardin météo où poussent persil, tomates et géraniums…

ainsi que le long tunnel de lave y attenant.

A 11h45, Laurent le chef de district nous reçoit à la résidence pour un pot en notre honneur.

Laurent nous explique que la côte ouest d’Amsterdam est très difficile d’accès, uniquement accessible à pied par une via ferrata périlleuse. Les déplacements dans cette zone doivent être scrupuleusement organisés pour éviter tout accident car aucun moyen de transport ne peut y accéder. Tout se fait à dos d’homme ! De plus, les campagnards et hivernants d’Amsterdam ne voient que rarement des gens étrangers à la base. En effet, 4 fois par an ils reçoivent la visite du Marion Dufresne durant les opérations de ravitaillement et une fois, celle des pêcheurs de langoustes de l’Austral. Donc, le profil adéquat des campagnards/hivernants séjournant sur l’île est primordial.

12h30 : notre dernier déjeuner sur l’île. Francis, le nouveau chef de cuisine qui a passé un moment avec nous sur le Marion nous a concocté une farandole de mets alléchants… un vrai délice !

Sitôt finis, nous partons sous terre à l’Otarie Club pour aller danser la bachata. La bachata, danse dominicaine qui fut interdite au début du siècle dernier, que nous a appris un des campagnards de Crozet sur le Marion. Même sans la musique, la chorégraphie dans ce lieu atypique est formidable.

15h30 : retour en hélico sur le Marion. A peine arrivés à bord dans notre cabine que la passerelle fait une annonce sur des orques aperçus à tribord. Nous courons immédiatement sur le pont pour les admirer et ça même en caleçon pour certains ...

Ils sont 6 dont une maman et son petit. Ils sont si près du Marion qu’on pourrait presque les toucher. Ils semblent nous faire le show. Il y en a un qui nage sur le dos … et vlan, un coup de queue dans l’eau. Quel moment magique et émouvant !

Mais avant de quitter définitivement Amsterdam, nous faisons un détour par les falaises d’Entrecasteaux afin de récupérer du matériel. Ces falaises majestueuses se situent sur la côte ouest de l’île et abritent des colonies de gorfous sauteurs et albatros à bec jaune que nous ne verrons pas.

Enfin, une bonne douche bien méritée et si longtemps rêvée après ces 4 jours … et des vêtements propres … que du bonheur !

Après dîner, c’est soirée karaoké. Nous passons un très bon moment à chanter des classiques mais on est super crevé donc on va se coucher à minuit.

 

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